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Extension du domaine de l’outdoor : la prospective piscine en question

 

Dans le contexte actuel, le territoire de l’Outdoor est en quête de trouver de nouveaux dispositifs d’usage pour projeter la vie en extérieur. Fort de ce constat, Architectures CREE s’interroge dans un dossier spécial “Extension du domaine de l’Outdoor” sur les possibles manières d’étendre l’Outdoor et comment repenser/adapter les structures et mobiliers d’extérieur. 

Dans le cadre de ce dossier, le prestigieux magazine d’architecture a échangé avec Arthur Choux - Directeur Général de Piscinelle - pour comprendre sa vision des usages actuels du monde de la piscine et leur possible évolution.

 


 

Architectures CREE : Comment réfléchissez-vous aujourd’hui le territoire d’occupation de l’Outdoor en termes de nouveaux usages ? Du résidentiel jusqu’au tertiaire, quelles prospectives pourriez-vous faire pour élargir son expérience ?  

Arthur Choux – Piscinelle : Pour nous, si l’Outdoor définit bien un champ particulier et limité en lui-même, il s’imprègne de plus en plus des usages que l’on pourrait définir par une opposition comme ceux de l’Indoor. Le cadre résidentiel dans lequel se situent nos interventions, tend à une sophistication des espaces extérieurs qui les destine à un traitement dont le soin, l’attention aux détails et la pluralité des usages, sont le miroir extérieur des vies vécues à l’intérieur. Avec en plus tout le pouvoir des spécificités de l’extérieur, dont les derniers ne seront ni les impénétrables délices du soleil, ni la jouvence sans cesse renouvelée qu’est l’air libre.

 

Réalisé par Perrot & Richard Architectes, le projet d’extension du bâtiment sis 18 bis rue d’Anjou, Paris 8e, se configure comme une nouvelle couche stratigraphique qui représente l’évolution, sous forme d’un toit-terrasse végétalisé, d’une serre et d’un jardin vertical, du bâti parisien en réponse à différents enjeux de la ville contemporaine. Ce toit est actuellement exploité par le chef d’un prestigieux hôtel et peut occasionnellement accueillir du public pour des manifestations liées à l’agriculture urbaine.

Aussi, cet Outdoor n’a pas vocation à se confondre dans ses opposés, mais au contraire, à renforcer sa singularité par tous ces apports, devenu essentiels, et qui lui assurent un aussi long avenir qu’il a de passé, en dehors du mot qui lui donne un cadre aujourd’hui.

C’est avec cette vision que nous concevons le futur de notre métier, celle d’un Outdoor cheminant vers sa métamorphose dont les composantes sont déjà lisibles dans les innombrables usages du jour et qui vont de la déco au design, de la numérisation à la connectivité, de l’art et des besoins d’optimisation spaciales et énergétiques jusqu’à l’apaisement des méditations qui font respirer nos vies.

 

Comme en parallèle de ces évolutions qui constituent notre travail quotidien, nous essayons aussi d’aller vers une démarche prospective plus théorique et artistique à travers l’Atelier Piscinelle. Le projet OASIS de MALAK en est un exemple à travers lequel s’illustre une possible nouvelle géographie de l’espace piscine qui devient un lieu complet, sorte de grande scène sur laquelle sont accueillies toutes les pratiques individuelles et collectives qui gravitent autour du bassin en tant que tel. Ici, la piscine incarne son rôle séculaire de détente et de pureté et est reliée par le symbole du comptoir de bar à sa vocation sociale de partage et de création du lien vivant.

 

Projet OASIS – Les parasols flottant leurs lamelles argentées au soleil couchant font comme une poésie dans le ciel de ce tableau évanescent. Est-ce un rêve ? Peut-on s'échapper là-bas quelques instants ?

 

Architectures CREE : Si l’espace Outdoor s’investit dans le prolongement de l’indoor, il peut aussi asseoir une nouvelle destination. Le réfléchissez-vous d’ores et déjà dans une perspective de nouveaux aménagements tels que le travail/bureau, le sport/salle de fitness ou autre, la musique/salon de musique, la détente/spa, l’habitat/pièce supplémentaire, etc. ? 

Arthur Choux : La maison et son jardin sont aujourd’hui considérés sur un même plan : l’un se marie à l’autre et de l’ensemble résulte un équilibre. 

Plusieurs dimensions constituent cet équilibre et se nourrissent les unes des autres.

D’abord la vision. L’extérieur, par son seul fait, est une première évasion qui s’incarne jusque dans le souvenir qu’il laisse quand il n’est plus le paysage derrière la fenêtre. C’est une respiration qui a peut-être aussi trouvé comme une nouvelle raison d’être dans les épisodes d’enfermement à répétition que chacun à du endurer ces derniers temps.

En ce sens, la première « nouvelle destination » de l’Outdoor, pourrait n’être que la redécouverte imposée de son usage premier, l’espace offert à l’œil pour divaguer.

La seconde dimension de cet équilibre avec l’intérieur est celui des applications. On le sait, l’extérieur est la nouvelle pièce de la maison et la vraie nouveauté est celle qui voit les usages se multiplier. Mobilier extérieur, micro-architectures, pergolas, piscines… chacun a soif d’user et d’abuser de son extérieur. 

Au sein de notre marché – la piscine – la soudaineté de l’augmentation de la demande durant la crise sanitaire s’est presque apparentée à celle que l’on pourrait attendre sur un marché de besoin. On pourrait en déduire que l’extérieur, l’habitat, tout ce qui concerne le foyer, est redevenu la pierre angulaire des projets, le camp de base de la famille. L’exemple de l’influence du télétravail est frappant, pratique qui s’ancre dans les habitudes et qui séduit en très peu de temps, elle vient renforcer l’envie d’améliorer son extérieur comme une réponse logique à l’augmentation du temps passé à la maison.

L’Outdoor, qui était déjà une tendance de fond ces dernières années, s’est trouvé ainsi renforcé dans tous ses usages par la présence redoublée dans la maison. Que l’on ait envie d’une piscine, d’un spa, d’un terrain de pétanque ou d’une rampe de skateboard, c’est comme si tous les motifs qu’on aurait considérés légitimes pour ne pas réaliser ces projets s’étaient évaporés sous l’effet des longues journées confinées.

 

Imaginée par Döppel Studio, la collection Big Roll de Sifas s’ouvre sur l’extérieur au lieu de cloisonner. Pensés dans une approche recto-verso, fauteuils et canapé permettent une assise des deux côtés à l’image des fauteuils Chesterfield. Leur design s’inspire des bouées gonflables et l’usage d’un polyester 3D issu de l’univers technique du sport valide leur confort, résistance et légèreté.

 

Architectures CREE : Que ces schémas d’aménagement se formalisent au travers de nouvelles structures (oasis diverses de type pergolas, igloos, cabanes, …) ou mobilier, induisent-ils une autre réflexion en termes de développement/design produits pour épouser un usage/une attitude dédiés ? 

Arthur Choux : Cette tendance de fond à la sophistication de l’Outdoor se conjugue avec une forme de contradiction dans notre cadre résidentiel : les espaces à traiter s’inscrivent de plus en plus souvent dans des maisons urbaines, en sorte que les surfaces sont de plus en plus contraintes.

Notre démarche est le fruit de cette constatation en même temps que celui de la maturité vers laquelle se dirige notre marché. 

Aussi, comme une réponse à ces besoins, les produits que nous développons dans l’univers piscine sont tournés vers l’intégration la plus complète possible à de petits espaces. Nous avons par exemple été les premiers fabricants de piscines à avoir standardisé une offre sur des mini-piscines. Devenues iconiques chez nous, la Cr4 (4x2.5) la Bo3.5 (3.16x3.16) et la Iki® (5.49x1.82) sont les premières piscines de 10m² à être entrées dans les jardins des particuliers en France. Aujourd’hui, la notion de petite piscine est devenue une évidence et l’on se dirige maintenant vers celle de micro piscine qui va jusqu’à des bassins de 5m².

Une autre proposition que nous avons imaginée est celle du Rolling-Deck®, première terrasse mobile de piscine sur le marché. Cet équipement est une philosophie à lui seul, il permet une modularité de l’espace inédite, en quelques secondes la piscine disparaît sous la terrasse qui peut alors accueillir mobilier et servir de salle de fitness ou de salon de thé à l’extérieur.

Certes, ces évolutions sont le plus souvent la conséquence de la contrainte spaciale, mais elles traduisent également une maturité du marché et des clients. Certains projets sont réalisés presque dans une vision non-utilitariste de la piscine et principalement tournés vers la création, le design, la jouissance par l’œil et qui aboutissent à des bassins qui confinent à l’ornement.

 

Architectures CREE : A l’instar des espaces urbains fédérateurs de détente, travail, partage, lien social, …, comment imaginez-vous l’Outdoor de demain ? 

Arthur Choux : C’est en partie le travail que nous essayons de réaliser à travers l’Atelier Piscinelle et le projet OASIS est une réponse qui touche parfois la frontière de la science-fiction. 

 

Image issue du projet OASIS réalisé par Malak Mebkhout – Comme un totem devant un lac figé, le vestiaire est complètement réinventé : tout en légèreté et dans un univers à la fois métallique et doux.

Pour ce qui concerne la piscine, sa principale évolution n’est pas tant dans ses usages stricto sensu que dans sa popularisation qui en fait aujourd’hui un bien accessible dont l’image pourtant persiste à être un bien de luxe, traducteur d’un savoir vivre qui fait rêver.

Si la notion de plus en plus discutée et envisagée de monde numérique parallèle n’est pas une dimension que nous rejetons dans nos recherches prospectives, nous pensons que la puissance de l’Outdoor en tant que lien sensitif avec la nature sera vécue comme le disjoncteur d’un éventuel métavers et que les premières baignades digitales et leur frisson authentique ne sont pas encore dans le champ des possibles.

 

Architectures CREE : Comment appréhendez-vous ce nouveau paradigme de l’aménagement extérieur (terrasses, jardins, piscines, rooftops…) en termes de volume, d’intégration dans le paysage et l’architecture ? Quels formes et matériaux privilégiez-vous ? 

Arthur Choux : L’intégration et la durabilité sont les maîtres mots de la création et notamment de la création pour l’extérieur à nos yeux aujourd’hui. 

Pour respecter les lieux autant dans leur harmonie que dans leur nature, nous nous attachons à faire vivre nos intégrations dans des volumes limités à leur usage.

Concernant la durabilité, nous avons fait le choix d’une structure de piscine en aluminium qui est coûteuse par rapport aux autres standards du marché mais qui respecte les sols et dispose d’une réparabilité et d’une recyclabilité totalement unique.

 


Photo header : réalisé par Atelier du Pont Architectes, le siège de RATP Habitat développe plus de 900 m2 d’espaces extérieurs sur les toits. Véritables prolongements des espaces intérieurs, ces terrasses en gradins permettent de multiples usages : travail mais aussi détente, rencontre, sport, agriculture urbaine… Disposées sur les terrasses, des petites serres permettent de tenir des réunions, d’organiser des brainstormings ou de s’isoler pour travailler à l’abri des intempéries. Son mobilier est choisi pour multiplier les usages : détente, restauration, etc.

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Dernière mise à jour le 03/05/2022

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